Les anciennes maisons qui proviennent du 19ème siècle se font rares et celles qui subsistent possèdent bien souvent de notables améliorations, progrès oblige ?
Anciennement on n’avait pas le choix de matériaux que nous connaissons actuellement. Les gens faisaient avec ce qu’ils avaient ou ce qu’ils pouvaient avoir sans trop de frais. Le bois et l’argile étaient bien sûr les matériaux les plus utilisés car on en trouvait partout. La pierre et d’autres matériaux plus coûteux servaient à faire les belles maisons ou les édifices publics.
C’est ainsi que l’on rencontre toujours des maisons à colombages.
La structure était en bois (chêne). Ce bois était abattu à une saison précise et séché selon des principes rigoureux. Cela avait pour but d’éviter les maladies du bois. Les pans de murs étaient fabriqués au sol avant d’être dressés. Dans les compartiments de cette structure, on plaçait bien sûr les baies (portes, fenêtres..) et le reste, on le remplissait de torchis (argile + paille + gravillons) mélangé avec du petit bois. On plaquait alors de la chaux sur cette « maçonnerie ».
Les toits qui étaient en chaume et facilement inflammables furent recouverts de tuiles ou de faissiaux et enfin d’ardoises.
A Chanly, il reste encore quelques maisons assez représentatives sauf pour la toiture. Cependant la plupart ont été restaurées en conservant la charpente, mais pas le torchis défectueux. Pour le remplacer, on y a placé le plus souvent des briques ou même des moellons. Voici quelques exemples, à vous de juger. Assez curieusement, toutes ces habitations sont situées du même côté de la Lesse (rive gauche) et la majorité dans le quartier de la Boverie.
Rue de la Boverie n° 9
Rue de la Boverie n° 6
Rue Haie Minée n° 28 (façades arrière et avant)
Rue de la Boverie n° 16 | Rue de France n° 64 (façade arrière côté rue Al’ Roue) |
Rue Haie Minée n° 27 | Rue de Marcatin n° 37 |