Le grand séminaire des Missions Africaines

L’histoire du Grand Séminaire des Missions Africaines de Chanly débute en 1872, lorsque le Père Desribes, Père des Missions Africaines de Lyon et fondateur de nombreuses maisons de cette congrégation, vint en Belgique. Il rencontra à cette occasion M. Joseph Wégimont, commerçant bien connu dans le monde des affaires de l’époque.

Il revint en 1901, avec l’idée d’établir une Ecole Apostolique (petit séminaire) en Belgique. Il demanda à M. Wégimont de lui trouver quelque chose pour les Missions. On lui indiqua une propriété sise à Chanly, constituée du château (en réalité une grosse maison de campagne construite en 1802) et d’une ferme. L’offre fut acceptée et la Maison ouvrit ses portes en 1903, accueillant trois Pères : ils créèrent la nouvelle Ecole Apostolique qui se remplit rapidement. En 1907, suite au conflit existant en France entre l’Eglise et l’état, les locaux furent employés à une autre destination. Les Apostoliques rejoignirent une Maison en Hollande et les Novices arrivèrent de Lyon.

Vue du Grand séminaire depuis la gare de Chanly (entre 1920 et 1930 ?)

 

Toujours la même année, Monseigneur Pellet fit construire sur l’emplacement des écuries et des granges, un bâtiment destiné à recevoir les élèves de théologie s’ils étaient chassés de France. Ceux-ci n’y virent pas, mais les Novices restèrent. Ils étaient environ 90 et cela jusqu’en 1939, début de la Seconde Guerre Mondiale.
Le 3 septembre 1939, tous les Novices français et polonais furent mobilisés et quittèrent la Belgique. Ne restèrent au Séminaire que quelques belges qui quittèrent à leur tour la Maison le 10 mai 1940.

Pendant la guerre, le Séminaire vit s’installer les Bénédictins de Clervaux chassés de leur monastère au Grand-Duché du Luxembourg. (Il existe encore une plaque commémorative dans la chapelle du  » Val des Seniors « ). Quelques séminaristes belges des Missions Africaines restèrent avec eux. En 1945, les Bénédictins regagnèrent Clervaux.
Les Novices français et autres reprirent alors possession de la Maison jusqu’en 1967. Elle fut alors vendue à une intercommunale pour l’aménager en maison de retraite : le Val des Seniors. Les terres avoisinantes furent loties pour y construire une trentaine de maisons de la Société Nationale Terrienne (actuellement SWL).
Le site abrite également un couvent pour les religieuses âgées de la Congrégation des Franciscaines Missionnaires de Marie.

Ce texte a été publié dans la brochure, aujourd’hui épuisée « Chanly aux temps oubliés » (Edition du Centre d’Histoire et de Traditions de Wellin – 1992)
(Texte du R.P. Louis Mahy, SMA)

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