A ma connaissance, il n’y a pas eu à Chanly un maquis organisé comme dans d’autres communes telles Haut-Fays ou Orchimont. Bien qu’à NEUPONT, à l’auberge du Père Finet, Monsieur GODERNIAU et son épouse ont vu défiler pas mal de monde : Capitaine Freddy (alias A. Moyen), Mouchette, Polyte de Wellin, le docteur Vandercam et bien d’autres anonymes ou personnes connues ayant des noms d’emprunt !
Les résistants
Cependant à CHANLY, certains villageois ont agi en résistants à des degrés divers.
La première personne active sans le montrer ouvertement dans ce milieu, fut l’abbé François, curé du village. Celui-ci était au courant de tout; en ces temps incertains, beaucoup avaient recours aux prières et … à la confession ! De plus, par ses déplacements dans la région, il pouvait se rendre compte des activités des villageois, des absences , des faits et gestes de chacun et remarquer aussi des têtes inconnues.
« Quand il participait à une mission de sabotage, il enlevait sa soutane et revêtait une salopette, il était chef de brigade pour le secteur de Wellin. » (Ed. Leroy)
En 1943 et en 1944, les alliés ont intensifié les bombardements sur l’Allemagne au départ de l’Angleterre, afin d’anéantir le potentiel d’usines destinées à la production militaire. Les Américains agissaient pendant la journée, et les Anglais pendant la nuit. Ces bombardements destructeurs n’étaient pas sans crainte et les équipages subissaient de lourdes pertes dues à la défense anti-aérienne et à la chasse allemande. Leur mission terminée, les équipages de bombardiers tentaient de rejoindre leur base, et donc traversaient notre pays ne sachant pas toujours ou ils se trouvaient, leurs instruments de bords étant souvent détruits ou déréglés et les appareils fortement endommagés.
C’est dans ces circonstances que le 29 mai 44, une forteresse volante B 17 rentrant d’Allemagne a dû se poser en catastrophe dans les environs de Rochefort (quartier de la briqueterie). Ce B-17 appartenait au 390e Bomb Group sous le n° 42-31466 et était composé d’un équipage de 10 personnes , il fut endommagé en revenant d’un raid sur Leipzig et du effectuer un atterrissage d’urgence. Tous les membres d’équipage ont survécu à ce crash.
Son équipage indemne ayant échappé aux allemands, fut recueilli par le maquis de Rebais (ALLE, VRESSE-SUR-SEMOIS) puis pris en charge le O2 Juin 44 par Jean Martin de Lessive qui les remit à Guy Nicaise qui les cache au chalet du chêne Hébran dans le domaine de Ciergnon. La Baronne vander STATEN-WAILLET pourvoit à leur subsistance.
Par la suite, deux membres de cet équipage sont hébergés par Florent Henrot dans une grange à Chanly, avant d’être évacués vers la croix de Jeumont ou ils se cachent pendant une semaine. Paul Herman et Raymond Degeye de Chanly se chargent de les ravitailler.
Camille Bernier de Lavaux Ste Anne les conduit ensuite vers leur étape suivante organisée par le réseau ‘Comète’. (réseau d’évasion des aviateurs)
« A la fin de la guerre, j’ai vu Florent Henrot rouler sur une moto avec des chenilles c’était une moto allemande : d’où la sortait-t-il ? qu’était-t-il advenu de son propriétaire ? nul ne le sait et ne le saura jamais. Toujours est-il qu’il s’en servait dans les champs et pour les patates » (L. Gregoire)
Qui s’en souvient encore aujourd’hui ?
« Le bruit ne fait pas du bien, le bien ne fait pas de bruit »
Ce B-17 appartenait au 390e Bomb Group sous le n° 42-31466 était composé d’un équipage de 10 personnes , a été endommagé en revenant d’un raid sur Leipzig et a du effectuer un atterrissage d’urgence. Tous les membres d’équipage ont survécu à ce crash.
Waw ! Merci pour ce complément d’information que j’intégrerai à l’article !
Et que sait-on du bombardier qui s’est écrasé au lieu-dit « Tcherpèttîe »? EN 1944. Tout l’équipage n’a pu sauter en parachute. On y a ramassé des morceaux de mica et d’aluminium longtemps après.