Et pourquoi pas?
A cheval sur la limite géologique entre l’Ardenne et la Famenne, le village est à la fois schiste et calcaire, là où se rejoignent la Calestienne multiflore et les giboyeuses forets ardennaises.
Le climat assez doux, la vallée de la Lesse qui partage le village en deux (presque à la limite géologique citée plus haut) lui donne un charme indéfinissable. Il faut prendre le temps de le respirer et de s’en inspirer.
Sur le versant côté rive gauche de la rivière, il n’est pas exceptionnel de trouver des fossiles datant d’une époque où la mer recouvrait la région (je détiens quelques beaux exemplaires qui pourraient convaincre les sceptiques).
Les minerais de cuivre y ont été découverts, quoique non exploitables.
Le lieu-dit « Jeumont » est un exemple rare de récif schisteux émergeant de la masse calcaire, en bordure de la Calestienne. Voici pour les mordus de géologie.
Promenez-vous dans les bois coiffant le versant rive droite.
Soyez discret. Portez des vêtements discrets, ne vous encombrez pas de votre radio portable, configurez votre GSM en mode discret. Alors, vous aurez peut-être la chance de rencontrer, à l’orée d’une clairière ou au tournant d’un sentier, une troupe de sangliers en balade, un cerf accompagné de sa tribu (biches et faons), un chevreuil bondissant, un lièvre ou un lapin (en retard ?), un écureuil curieux, …
Respectez la forêt. Comme dit le sage: la nature ne nous appartient pas, c’est un emprunt que nous faisons sur l’héritage de nos enfants. Ne laissez traîner aucun détritus (sachets et bouteilles en matière plastique, cannettes et autres). En plus de la dégradation que celà entraîne pour la nature, une telle attitude est passible d’un amende assez salée et/ou d’une perception immédiate de minimum 100 euros.
Ne cueillez pas la fleur qui vous semble si jolie: c’est peut-être une espèce rare en voie de disparition. Laissez-la où elle est, afin qu’elle puisse être admirée par d’autres et le plus longtemps possible.
Le village a aussi sa place dans l’Histoire (avec un grand H), comme en témoigne la curieuse existence d’une seigneurie dite d’Une, dont la localisation est assez incertaine. Le chanoine TANDEL y a consacré quelques lignes de son volumineux ouvrage consacré aux communes de la province de Luxembourg.
La crête sud-est du village aurait abrité une forteresse celtique ou gauloise. Certains affirment en avoir retrouvé quelques vestiges et localiseraient à cet endroit un campement d’hiver de Labienus, le lieutenant de Jules César.
Bien sûr, ici, point de personnages de grande stature historique, point de majestueux castels. Mais un témoignage encore vivace de la vie rurale, d’une ambiance encore préservée des dégâts de la société de consommation.
Voici Chanly. Un bonheur de vivre que je voudrais faire partager avec celles et ceux qui, après la visite de ce site, désireraient mieux connaître l’endroit qui l’a inspiré.
Alain FERON (décembre 2003 modifié en décembre 2017)